Argumentaire transition

From Livre IPv6

Revision as of 09:29, 16 January 2011 by Ltoutain (Talk | contribs) (Comment y aller)

Contexte

Le protocole actuel IPv4 ne va pas pouvoir continuer à être déployé de la même manière dans les années qui viennent. En effet l’adressage arrive à saturation. Les premiers symptômes liés à la pénurie arriveront en 20111. Si à très court terme cela n’engendre pas de répercutions directes sur l’activité des industriels, il est dès maintenant nécessaire de prendre en compte IPv6 dans les cycles de développement, car ce protocole implique une pile protocolaire en rupture avec l’existante.

L’Asie, en particulier le Japon et la Chine, ont mieux anticipé cette pénurie et imposent la prise en compte d’IPv6 dans les produits, aux Etats-Unis les agences gouvernementales rendent obligatoire IPv6 dans les marchés publics. En France, le rapport d’Eric Besson indique dans le plan pour l’économie numérique en 2012 Action 149, "Introduire progressivement, à partir de 2009, la compatibilité avec IPv6, dans les marchés de l’Etat". Les récentes prises de position du Secrétaire d’Etat à la Prospective et au numérique Nathalie Kosciusko- Morizet, reprenant les objectifs de l’Union Européenne, ont fixé qu’en 2012 un quart des accès à l’Internet devrait être compatible avec IPv6. Mais contrairement aux Etat-Unis où l’initiative publique permet de motiver les industriels pour intégrer IPv6, en France, cette ambition aurait l’effet paradoxal de ne pas être favorable à l’industrie locale puisque très peu d’industriels ont prévu cette fonctionnalité.

D’un point de vue plus technique, un certain nombre d’acteurs se sont déjà préparés à cette transition, même si ce travail n’est pas directement visible puisqu’il faut que tous les éléments de la chaîne soient compatibles avec cette nouvelle version du protocole. La plupart des systèmes d’exploitation (Window7, MAC OS, iOS, Android, Linux, BSD,...) intègrent IPv6 et les applications comme les navigateurs web, lecteur de courriers électronique prennent en compte IPv6. Microsoft a fait un effort considérable pour intégrer IPv6 dans ses produits et a même développé des outils de transition qui permettent d’avoir un accès à IPv6 par le biais de tunnels automatiques. Comme IPv6 est directement activé dans les dernières versions de Windows, cela peut poser un problème de sécurité et de performances si les chemins utilisés pour transporter les paquets IPv6 ne sont pas optimaux. Google a également v6fié la plupart de ses services.

Opportunités

pour ceux qui sont sous IPv4

  • Nouveaux services
  • Nouvelles architectures
  • Vers une redéfinition de la neutralité du réseau ?
  • l'après cloud, vers une décentralisation des données ?

pour ceux pas sous IP

Il est également important de noter qu’IPv6 est également vu dans un proche avenir comme le vecteur pour le développement des communications de Machine à Machine (M2M), la gestion de l’énergie électrique (ZigBee™ Smart Energy est l’un des groupes le plus actifs qui pousse à l’adoption d’IPv6 dans le monde des capteurs et compteurs) et les transports intelligents.

  • Smart Grid
  • Transport Intelligent

Couts (productivité)

De passage (détaillé selon les "cibles")

De l'absence de passage (selon les "cibles

Comment y aller

On assiste donc a plusieurs scénarii de transition suivant la position dans le réseau:

  • pour les opérateurs, le choix d’une seule technologie pour ne pas gérer deux réseaux simultanément: soit une connectivité IPv6 au dessus d’IPv4 (cas de

Free), soit le contraire (cas de France Télécom).

  • pour les grands groupes ayant des réseaux administrés disposant d’un intranet, il n’est pas nécessaire de migrer l’ensemble du réseau vers IPv6 mais d’offrir une

interface vers l’extérieur utilisant la nouvelle version du protocole.

  • pour les sites terminaux peu ou non administrés; un accès double pile avec IPv4 pour les applications existantes (Web, Mail,...) et IPv6 pour les nouveaux

déploiements avec un trafic IPv4 qui restera majoritaire.


FAI

Gros FAI

Du côté des opérateurs, la migration est également en cours. En France, France Télécom via Orange Business Services, a dans son catalogue des offres de connectivité IPv6. La connectivité des PME et des particuliers via ADSL est plus problématique. Free a déployé très rapidement un accès à IPv6 en se basant sur son infrastructure IPv4. Cette solution provisoire a le mérite de proposer des accès IPv6 dans ces conditions très proches d’un accès natif. France Télécom a une approche plus en profondeur et est en train de passer l’ensemble de son réseau en IPv6. La partie technique n’est pas la plus compliquée car les protocoles utilisés pour la gestion d’un réseau IPv6 sont calquées sur ceux d’IPv4. par contre la formation des équipes, la prise en compte dans l’ensemble des processus de ce nouveau format d’adresse, compte pour une part significative dans le coût de la migration.

La stratégie de déploiement de France Télécom se base sur le modèle défini par le cablo-opérateur américain Comcast. Comme les adresses IPv4 vont devenir une ressource rare, elles seront partagées par plusieurs utilisateurs. La fonction de NAT, au lieu de se trouver en bordure entre le réseau de l’opérateur et celui de la PME/particulier, sera placée dans le cœur du réseau. Une centaine d’utilisateurs peuvent se partager la même adresse IPv4. Le réseau de l’opérateur migre entièrement sur IPv6 et le trafic IPv4 du client est envoyé par un tunnel vers le NAT central. Pour le client, il est beaucoup plus difficile de déployer en interne des serveurs. Par contre, comme IPv6 est déployé dans le réseau de l’opérateur, il est facile de prolonger cette connectivité vers l’utilisateur qui disposera d’un accès double pile; IPv4 dégradé pour les applications existantes et IPv6 pour les nouvelles applications.

Petit FAI reposant sur la collecte (PF ?)

PME PMI

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