MOOC:Verb04

From Livre IPv6

Revision as of 20:58, 6 September 2020 by Vveque (Talk | contribs) (IPv6 : un système d'adressage avec une capacité immense)

Script 04 : D'IPv4 à IPv6

1) Bonjour à tous, nous allons conclure cette session en introduisant les grandes lignes du protocole IPv6 et ce qu'il va changer dans l'Internet.

2) Nous avons vu que le problème de pénurie des adresses Internet était du à l'explosion de la demande qui dépasse largement la capacité d'adressage. Dans cette vidéo, nous allons introduire les points clés de la nouvelle version du protocole d'interconnexion IP, le protocole IPv6. Nous expliquerons pourquoi c'est une solution pérenne à cette pénurie et comment le protocole IP a été simplifié et modernisé. Les deux protocoles étant incompatibles, le passage d'IPv4 à IPv6 a fait l'objet de scénarios spécifiés dans des RFC. Un grand nombre d'équipements et de services reposent toujours sur IPv4 et une cohabitation s'est installée pour encore de nombreuses années. Néanmoins, et nous avons déjà bien insisté sur ce point, IPv6 est un passage obligé pour l'Internet du 21ème siècle.


IPv6, une nouvelle version du protocole IP

3) La nouvelle version d'IP reprend ses principes fondateurs : encapsulation des données dans des paquets. Les paquets portent les adresses source et destination et leur transfert se fait en mode datagramme, avec un routage paquet par paquet. Le réseau utilise des équipements intermédiaires simples et agnostiques aux données transférées. Le réseau n'effectue aucune reprise sur erreurs qui est reportée sur les extrémités dans d'autres protocoles. L'adressage est toujours hiérarchique mais de nouveaux niveaux sont ajoutés à la demande.

IPv6 : un système d'adressage avec une capacité immense

4) Deux points clés permettent à IPv6 de résoudre les problèmes que nous avons évoqués dans les activités précédentes. Ipv6 offre une adresse plus longue qui passe de 32 bits à 128 bits. Cette capacité immense va résoudre la pénurie à très long terme. Les concepteurs d'IPv6 ont voulu moderniser le protocole par la même occasion pour prendre en compte de nouveaux besoins qui n'avaient pas été envisagés dans les années 70-80. Par exemple, il n'avait pas été imaginé le développement de la diffusion de chaînes de télévision sur Internet qui utilise une transmission en multicast, où un même film est envoyé à un groupe de récepteurs. Dans Ipv6, le multicast a été défini dès le départ. 'autre exemple ?'

5) L'adresse Ipv6 a une capacité immense. Une adresse IPv6 est longue de 128 bits, soit 16 octets, contre 32 bits pour IPv4. On dispose ainsi d'environ 3,4×1038 adresses (soit plus de 340 sextillions).

Pour reprendre l'image usuelle, on peut adresser de plus de 667 millions de milliards d'objets par millimètre carré de surface terrestre.

Le format de l'adresse est hiérarchique avec de multiples niveaux. L'opérateur dispose d'un bloc d'adresses plus long qui lui donne plus de liberté pour allouer les sous-blocs. On peut découper par exemple l'adresse en 4 champs qui sont le préfixe FAI, le préfixe de réseau, le préfixe de sous-réseau et l'adresse hôte. En IPv6, l'auto-configuration d'adresse permet à un hôte d'utiliser son adresse physique ou MAC pour créer son adresse réseau. Pour réaliser la transition en douceur, il en est de même pour l'adresse IPv4.

De nouvelles fonctionnalités définissent des adresses génériques pour trouver le serveur DNS sur un réseau, mais aussi des adresses multicast qui permettent d'atteindre un groupe d'hôtes ou broadcast (tous les hôtes d'un sous-réseau). Et pourquoi pas des adresses géographiques qui incluent des coordonnées GPS.

IPv6 : simplification des fonctions d’IP

6) La conception d'IPv6 est aussi l'occasion de dépoussiérer le protocole. Ainsi la protection des erreurs du paquet IPv4 par un checksum est finalement inutile lorsqu'elle est déjà réalisée au niveau liaison ; le checksum a donc été supprimé. Un autre problème provient de la fragmentation des paquets à l'arrivée dans un réseau où les trames sont plus petites que le paquet. Outre le délai induit par ce découpage, plus de paquets entraînent plus de risques d'en perdre un. IPv6 préconise donc d'apprendre la taille minimale de paquet supportée sur le chemin et d'envoyer des paquets à la bonne taille.

Le protocole IPv4 ayant été conçu il y a 40 ans, de nouveaux usages sont apparus qu'il a fallu ajouter de manière artificielle. Dans IPv6, il sera possible d'ajouter de nouvelles fonctionnalités assez facilement grâce aux extensions d'en-tête.

Un inconvénient dans IPv4 est qu'il n'y a aucune relation avec l'adresse de niveau liaison, or celle-ci est nécessaire pour transmettre la trame qui contient le paquet. Il faut donc trouver cette adresse physique avant tout envoi de trames. IPv6 fournit des moyens d'autoconfiguration d'adresse qui permet d'intégrer l'adresse physique à l'adresse réseau, ce qui simplifie l'envoi des trames.

IPv4 à IPv6 : une transition pas si simple

IPv4 à IPv6 : une cohabitation forcée

IPv6 : un passage obligé

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