MOOC:Compagnon Act41-s6

From Livre IPv6

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Pourquoi utiliser IPv6 ?

Généralement, l'identification d'une killer application est recherchée pour justifier un passage rapide vers IPv6. Ce fut le cas avec IPv4 quand le Web est apparu. Les sites sont massivement passés de protocoles propriétaires (IPX, NETBUI) vers IPv4 pour accéder aux informations par un navigateur, ce qui à conduit au concept d'intranet. On ne connaît pas actuellement d'applications particulières pouvant forcer massivement le passage vers IPv6. Les fonctionnalités sont les mêmes, puisqu'il ne s'agit que d'une nouvelle version du protocole IP. La qualité de service est souvent évoquée, mais il s'agit d'un leurre, car les mécanismes de réservation ou de différenciation se trouvent indifféremment dans les deux versions du protocole. Il n'y a pas une fonctionnalité que pourrait avoir IPv6 que ne pourrait pas avoir IPv4.


D'une pénurie à un changement de paradigme

Les raisons qui poussent au passage à IPv6 ne sont à trouver dans une quelconque "killer application" mais trouvent leurs origines dans les limitations d'IPv4 suite à la pénurie d'adresses. C'est à dire qu'il n'y a plus de préfixe réseau disponible et donc d'adresse. L'adresse est un élément indispensable à la connectivité au réseau. Sans adresse, un noeud est invisible, il ne peut rien recevoir et rend la communication impossible. La demande de connectivité à Internet loin de diminuer va au contraire s'accélérer avec les nouvelles applications telle que la domotique et la route intelligente demandant une masse d'objets numériques connectés. Ces applications se développent en IPv6. IPV4 n'a pas les capacités pour les supporter. Il n'est pas adapté pour interconnecter la multitude des composants numériques. Son plan d'adressage à 2^32 est trop petit. Il n'y a pas assez d'adresses pour chaque habitant même si l'allocation serait parfaite.


L'Internet en IPv4 est en bout de course.


Cette pénurie d'adresses a été prévue dès le milieu des années 1990 peu après la naissance du web. Pour palier à ce problème d'adressage, des solutions reposant sur des NAT ont été déployées. C'est solutions rendent la connectivité de plus en plus couteuse et complexe. De plus elles introduisent un état dans le réseau qui fragilisent la robustesse du système de communication. Il convient ici de ne pas oublier qu'un principe fondateur de l'Internet est de rendre le fonctionnement de l'infrastructure de communication indépendante du fonctionnement des producteurs et consommateurs de données. Ce principe connu sous le nom de bout en bout a conduit à définir le service réseau en mode non connecté. Aucune marque ou état issue d'une communication se matérialise dans le réseau. Tout est indiqué dans le paquet. On parle d'unité de transfert auto-descriptive. Elle comporte toutes les informations pour aller de la source à la destination. Le NAT est en complète contradiction avec ce principe. Le paquet n'est plus auto-descriptif de la source à la destination. Chaque NAT traversé, change les informations de l'acheminement du paquet. On peut considérer que chaque NAT traversé conduit à constituer un tronçon du chemin pour attendre la destination. C'est cette succession de tronçons qui devient le chemin de la source à la destination. On le voit d'une infrastructure de communication indépendante, l'internet a évolué vers une infrastructure de communication devant gérer des changements de tronçons. Or ces changements de tronçons demandent des états qui sont complexes à gérer en mode non connecté. L'introduction des NAT a changé l'architecture de l'Internet, il n'y a plus de bout en bout. La conséquence est que déployer des nouveaux services ou des nouveaux protocoles de transport est devenu quasi impossible. Cette idée de rigidification de l'Internet est nommée par le terme d'ossification. Ainsi avec un NAT, il devient difficile d'héberger des serveurs dans les réseaux privés. Les applications de type peer-to-peer (comme la téléphonie sur IP, les jeux répartis,...) sont terriblement complexifié pour contourner les difficultés introduites par le NAT pour les connexions entrantes, Ce changement architectural de l'Internet le transforme petit à petit en un système minitel. Une certaine forme de contrôle des services est ainsi donné aux opérateurs. Au début de la pénurie, le client du fournisseur d'accès Internet se voit allouer une seule adresse publique à partager pour l'ensemble de son réseau. On parle de NAT44 le passage de l'adressage publique à l'adressage privé en IPv4. La pénurie d'adresse ne faisant qu'empirer avec le temps, on en arrive à la situation que les adresses publiques ne sont plus suffisantes pour être attribuées à chaque client. Ainsi certains opérateurs par manque d'adresses publiques ont recours au NAT444. Le réseau de l'opérateur est lui-même en adressage privé. Le NAT du client se retrouve à faire un passage d'un adressage privé à un autre adressage privé.


Où est est IPv6 ?

Mise en oeuvre dans les équipements:

  • la disponibilité du code IPv6 dans les équipements terminaux (PC, stations de travail, imprimantes,...) et dans les routeurs. Cette phase est achevée pour la plupart des équipementiers. Les fabricants d'équipements d'interconnexion ont intégré le code IPv6 dans leur nouveaux systèmes d'exploitation. Le monde Unix est également à la pointe pour la disponibilité d'une pile IPv6. Windows dispose aussi nativement d'une pile IPv6 aisément configurable pour les versions XP.
  • si les piles IPv6 commencent à se généraliser, nombre d'applications spécialisées ne sont pas encore prêtes (environnement de travail intégré, ...) surtout dans les environnements où le code source n'est pas disponible.
    Aujourd'hui , plus aucune application ne devrait être programmée sans pouvoir être utilisée dans un environnement IPv6. Cela implique, soit l'utilisation de l'API IPv6, soit tout simplement l'usage de règles de programmation, comme éviter de considérer l'adresse IP comme un entier, et de s'en servir comme d'un identificateur.
    C'est actuellement le facteur le plus bloquant pour un déploiement massif d'IPv6.


des Statistiques

Enfin, l'enseignement en continuant de présenter IPv4 comme le cas normal, arédite l'idée qu'IPv6 est une expérience. IPv6 peut sembler une exception au premier abord. En réalité, les principes sont très similaires, et après quelques heures d'entraînement, IPv6. Nous espérons, que ce support participe à rendre cette nouvelle version du protocole IP banale.

Des facteurs vont freiner le déploiement d'IPv6 pour rester dans une situation de statu quo ou d'emploi d'autres mécanismes au-dessus d'IPv4. En effet pour bouger il faut avoir faim. L'internet actuel pour beaucoup d'operateur est satisafaisant. Il fonctionne.


En attribuant une adresse à chaque noeud du réseau, la connectivité en IPv6 retrouve les principes qui ont fait le succès du fonctionnement de l'Internet. Il faut de nos jours un grand espace d'adressage. Le passage à IPv6 devient donc une nécessité.

les grands parcs de machines où les mécanismes de configuration automatique vont simplifier la gestion du réseau. Avec IPv6, le réseau peut se gérer uniquement au niveau des routeurs, les stations construisant leur adresses automatiquement, alors qu'avec IPv4, chaque équipement doit être configuré.

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